Condamne Orange pour avoir inclus dans les dossiers en souffrance des clients qui, soi-disant, refusent de payer · Actualités juridiques

Un tribunal de commerce condamne Orange pour avoir inclus dans un fichier des clients qui nient avoir payé la dette qu'ils réclament. Le juge a considéré que ce processus d'une pratique abusive est que le comportement ne peut avoir pour but réel que de nuire à la réputation du client ou de servir de moyen de pression pour se conformer aux exigences de l'entreprise et payer la dette originaire initialement discutée.

Le Procureur de la République a exercé une action collective en cessation par laquelle il sollicite la cessation immédiate du comportement d'Orange, qu'il jugeait préjudiciable aux droits et intérêts des consommateurs, consistant en l'inscription dans des dossiers de solvabilité patrimoniaux ou des systèmes d'information sur le crédit des clients ayant se sont désabonnés de leurs services ou ont démontré la portabilité vers un autre opérateur, sur la base de créances présumées que lesdits clients n'ont pas payées parce qu'ils n'en étaient pas satisfaits.

Registraire des débiteurs

Le juge entend que cette insertion de données personnelles dans les dossiers des défaillants pour non-paiement des dettes réclamées une fois leur relation contractuelle terminée, malgré le fait que ces clients n'aient jamais manqué de payer d'autres dettes auparavant, ne répond pas à l'objectif légitime d'une telle enregistrements

Lorsque la dette n'a pas été légalement réclamée et que la personne concernée n'a jamais été défaillante ou n'a jamais été incluse par d'autres créanciers dans des dossiers en souffrance, il n'y a aucune raison réelle de douter de sa solvabilité financière ou de pouvoir la considérer comme quelqu'un qui présente un risque de retard de paiement dans l'exécution de ses obligations monétaires en général.

Dès lors, les magistrats prétendent que l'inscription de personnes dans ces circonstances dans les fichiers précités ne peut avoir pour objectif réel que de nuire à leur réputation, en revanche pour s'être opposé au paiement d'une dette qu'Orange considère comme légitime, ou bien et servir de moyen de pression pour se conformer aux exigences de l'entreprise et procéder au paiement de la dette dont l'origine était initialement discutée.

Cette pratique, conclut le jugement, implique une violation manifeste de la finalité légitime des fichiers de solvabilité patrimoniale, ce qui implique l'illégitimité de l'inscription et une éventuelle violation des droits les plus élémentaires des consommateurs (dont généralement le droit fondamental à l'honneur).

En conséquence, elle ordonne à Orange de cesser immédiatement les pratiques abusives et de ne pas les répéter à l'avenir.