Le tribunal de La Corogne plante le TC si la limite de saisie-arrêt des salaires et des pensions nuit aux retraités · Actualités juridiques

La quatrième section de la Cour provinciale de La Corogne a accepté de déposer devant la Cour constitutionnelle l'éventuelle inconstitutionnalité de l'application au droit à la pension compensatoire -perçu principalement par les femmes- la règle générale de non-saisie des salaires et des pensions de l'article 607 du la loi sur les poursuites civiles (LEC). Les magistrats préviennent que cela pourrait être contraire au droit à une protection judiciaire effective et au droit à l'égalité devant la loi sans discrimination fondée sur le sexe.

Le tribunal provincial de La Corogne remet en question la constitutionnalité de l'article 607 de la LEC dans sa projection sur l'exécution ou l'assurance conservatoire du droit de recevoir une pension compensatoire pour déséquilibre, reconnu judiciairement dans une sentence de divorce ou de séparation en faveur de l'un des époux l'un face à l'autre.

"Nous considérons que la norme juridique est, dans les circonstances exprimées, contraire au droit à une protection juridictionnelle effective de l'article 24 de la Constitution, qui comprend le droit à l'exécution des décisions judiciaires définitives, ainsi qu'au droit fondamental à l'égalité devant la loi, sans discrimination fondée sur le sexe, parce qu'elle discrimine indirectement les femmes, qui sont particulièrement lésées, en niant ou en réduisant l'efficacité de la loi compensatoire qui sert à atténuer le déséquilibre qu'elles subissent, après la cessation de la cohabitation, en raison du rôle qu'ils ont assumé dans la répartition des tâches typiques de la structure familiale traditionnelle », indique la pièce dans la voiture.

Les juges soulignent dans la résolution que la pension compensatoire pour déséquilibre "n'est pas une pension alimentaire, comme la Cour suprême l'a déclaré à plusieurs reprises". En outre, ils soulignent qu'il est « preuve » que, dans la plupart des cas, « le créancier de la pension compensatoire après une peine de séparation ou de divorce est la femme », car « le rôle traditionnellement attribué à la femme dans le mariage, le sacrifice de ses chances d'emploi ou de promotion professionnelle au profit du foyer, des enfants et de la famille, favorisant ainsi l'accession ou la consolidation du mari dans une position qui, dès la rupture de la cohabitation, entraînera dans de nombreux cas pour la femme une détérioration de sa situation économique par rapport à celle qu'occupe son époux, par rapport à laquelle tous deux ont continué à jouir jusqu'au mariage ».

La Cour dit que, "même dans cette perspective, qui invoque l'égalité de traitement et de chances entre les femmes et les hommes comme principe informatif du système juridique pour s'intégrer et s'observer dans l'interprétation et l'application des normes juridiques" n'est-il pas possible "d'équiper une pension alimentaire et pension compensatoire pour permettre de dépasser les limites de l'article 607 ». Pour cette raison, il a décrété la suspension du recours qu'il examine concernant une pension compensatoire, pour poser la question d'inconstitutionnalité devant la Cour constitutionnelle. Il n'y a pas d'appel contre l'ordonnance.