Vox demande au gouvernement d'interdire Bildu pour avoir inclus des membres de l'ETA dans leurs listes électorales

Les listes de Bildu pour les prochaines élections du 28M continuent d'apporter une queue et de monopoliser le rôle principal dans l'échiquier politique national, entièrement immergé dans la campagne. L'inclusion de personnes condamnées pour terrorisme parmi les candidats de la formation basque a provoqué l'indignation des associations de victimes et de certains partis, dont Vox, qui a déposé ce vendredi une proposition de résolution au Congrès pour demander au gouvernement d'illégaliser le Bildu fondé sur le droit des parties.

Selon les articles 9 et 11 de la loi précitée, tout parti « sera déclaré illégal lorsque son activité viole les principes démocratiques, notamment lorsqu'il vise à détériorer ou à détruire le régime des libertés ». La loi a expliqué que «l'inclusion régulière dans les administrateurs ou sur leurs listes électorales de personnes reconnues coupables de crimes terroristes ou qui n'ont pas rejeté la violence» est une autre raison d'appeler à son illégalisation.

Soutenu par les deux articles, Vox a présenté aujourd'hui devant la Table du Congrès une proposition de résolution pour forcer un vote qui "expulse le bras politique de l'ETA des institutions". Un vieux désir d'Abascal, qu'il répète habituellement lors de ses rassemblements avec une certaine fréquence.

Dans la lettre, Vox rappelle qu'en 2002, le PP et le PSOE ont convenu d'interdire Herri Batasuna pour des raisons qui, selon eux, rappellent beaucoup celles qui se présentent actuellement à ces élections. Vuelven a révélé qu'Arnaldo Otegi continue de diriger EH-Bildu (il en est le coordinateur général) et que le parti n'a jamais condamné la violence d'ETA.

À tout cela s'ajoute l'inscription sur les listes du Pays basque et de Navarre de jusqu'à 37 condamnés pour appartenance à un gang armé et sept autres pour crimes de sang. Des faits qui, selon Vox, pourraient constituer une violation de la loi sur les partis. «Pour tout cela, nous exigeons que, comme cela s'est produit en 2002, le Congrès demande l'interdiction de Bildu parce que c'est un devoir moral et un engagement de défendre les milliers de victimes de l'ETA, qu'EH-Bildu méprisait. Ne pas le faire serait un affront impardonnable, non seulement aux victimes directes, assassinées ou proches, mais à tous les Espagnols, victimes indirectes de la trajectoire criminelle de l'ETA", indique le communiqué.

Iván Espinosa de los Monteros, porte-parole parlementaire, a fait référence à Cáceres à l'initiative présentée par Vox. "Le moral du pays est très affecté ces jours-ci parce que le bras politique du groupe terroriste ETA présente quelques membres de l'ETA, des terroristes condamnés pour des crimes de sang", a-t-il déclaré.

Le Parquet ouvre une diligence raisonnable

De son côté, le parquet de la Cour nationale enquêtera pour savoir si les 44 membres de l'ETA inscrits sur les listes remplissent les conditions pour se présenter à des fonctions publiques, selon ce qu'a appris ABC. Le ministère public a ouvert une procédure à la suite de la plainte déposée hier jeudi par l'association Dignité et justice, présidée par Daniel Portero, fils de Luis Portero, le procureur en chef de la Cour supérieure de justice d'Andalousie assassiné par l'ETA en l'an 2000.