La BCE exhorte les banques européennes à prendre des précautions extrêmes contre l'invasion russe

Daniel ChevalierSUIVRE

La menace des cyberattaques prend forme. L'invasion du sud de l'Ukraine par la Russie déclenche des alarmes dans toute l'Europe et, en particulier, dans les secteurs dits stratégiques et critiques. C'est le cas du secteur bancaire qui prend déjà des positions de défense européenne face aux derniers messages que lui a transmis la Banque centrale (BCE).

Andrea Enria, président du conseil de surveillance de la BCE, conseillait le 10 février sur la précaution qu'il fallait prendre face à la situation qui s'est finalement déchaînée. Il a précisé qu'ils demandaient aux entités de renforcer leurs mesures de cybersécurité et d'être vigilantes face à une éventuelle augmentation des attaques sur leurs réseaux, de manière générale. La vérité est que ce sujet, comme

Il a dit que ce sera un sujet auquel ils accorderont une plus grande importance cette année.

Ainsi, l'inquiétude du superviseur bancaire est réelle. Et dans ce cas, le dicton "mieux vaut prévenir que guérir" convient parfaitement. Des sources financières expliquent que la BCE, à la lumière des événements de ces derniers jours, a instruit les banques européennes de prendre des mesures de surveillance extrêmes contre les cyberattaques. Parce que c'est un secteur critique pour toutes les économies et que personne ne veut avoir peur, compte tenu également des données sensibles qui sont traitées dans les entités financières. De l'institution ils n'ont pas commenté les questions de ce journal. De même, dans le superviseur, ils accordent non seulement de l'importance à la protection dont dispose chaque entité, mais également au temps de réponse, par exemple. Autrement dit, combien de temps faut-il à une banque pour adapter ses systèmes de cybersécurité à chaque situation ?

La banque, à la demande de la BCE mais aussi de sa propre initiative, est consciente qu'elle doit se prémunir contre le conflit en Ukraine. Et les messages transmis par le superviseur relèvent généralement d'une « obligation » pour les entités ; Chaque fois que l'institution présidée par Christine Lagarde a une recommandation ou une demande informelle, dans la banque on entend clairement le message. C'est pourquoi il existe des entités européennes des appels systémiques qui ont déjà pris leurs décisions internes, comme ABC a pu le confirmer.

Ces décisions passent par l'élévation du niveau d'alerte aux cyberattaques qu'ils ont dans la banque. Bien qu'à l'heure actuelle aucune ingérence dérivée du conflit n'ait été détectée, dans le secteur financier, il est clair qu'ils doivent être préparés.

exposition espagnole

En Europe il y a une poignée de banques dites systémiques et vraiment leur contribution à la Russie, cible des sanctions, n'est pas très élevée sauf dans quelques cas précis.

En Espagne, cette faible exposition est respectée. Il n'y a pas de réelle présence physique des banques de notre pays et leur participation en Russie est limitée aux entreprises dont elles sont les créanciers.