La banque paiera à nouveau les dépôts des clients lorsque la BCE augmentera les taux

Daniel ChevalierSUIVRE

L'Espagne a toujours confié son épargne à des dépôts ; à vue (comptes courants) ou à terme. Des produits avec une grande liquidité, très sûrs et, à l'époque, même rentables. Désormais, le rendement fourni par les banques est nul, voire négatif dans certains cas… mais cela est en passe de changer à court-moyen terme. La banque remboursera à nouveau ces économies.

Fin février 2022, selon la Banque d'Espagne, les ménages disposaient de plus de 960.000 305.411 millions d'euros de dépôts, la plupart en comptes courants. Entreprises, XNUMX XNUMX millions de plus, également pour la plupart en vue. Chaque fois, les chiffres sont plus élevés, mais sa configuration est différente par rapport à il y a des années, car lors de la crise précédente, ce qui a le plus éclaté, parfois, était les dépôts à terme et non les dépôts à vue, et maintenant c'est le contraire.

Pourquoi les dépôts à terme étaient-ils si intéressants dans la première décennie des années 2000 ? Pour la sécurité qu'ils ont apportée et pour la rémunération qu'ils ont donnée. Ces produits à terme rapportent plus de 5% de rendement aux ménages (données d'octobre 2008) et plus de 4.7% aux entreprises. Puis, la crise de la brique et la débâcle financière ont mis fin à tout cela.

Évolution des parties prenantes

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Source : Banque d'Espagne / ABC

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Source : Banque d'Espagne / ABC

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé d'agir en inondant les marchés de liquidités, année après année. Le taux d'intérêt de référence l'a porté à 0 %, où il est toujours, et qui est généralement connu comme le prix de l'argent puisque c'est ce qu'il en coûte aux banques pour emprunter au superviseur ; le type de facilité de dépôt -ce que la BCE facture aux banques pour le dépôt de liquidités excédentaires sur son compte- l'a mis en négatif à -0,5%. L'argent est devenu sans valeur.

Dans ce scénario, qui se poursuit toujours, les banques n'ont pas été en mesure de payer ce qu'elles ont payé pour les dépôts et au fil des ans, elles ont fait baisser leur rentabilité. Pour les dépôts, les ménages sont désormais rémunérés, tant à vue qu'à terme, entre 0.01% et 0.04%. Du côté des entreprises, le tableau est encore pire : les comptes courants ont un rendement de 0,02 %, et les produits à terme sont à -0,19 %. C'est-à-dire que les entreprises et les clients institutionnels sont même facturés pour l'acceptation de leurs dépôts.

Les banques n'ont jamais fait payer les ménages pour garder leur argent, mais c'est un scénario qui a été planté dans le secteur à plusieurs reprises. Enfin, les banques ne l'ont pas fait en raison du coût de réputation et de la perte de clients que cela pourrait entraîner.

La réalité est que les banques se plaignent depuis des années du prolongement de la politique accommodante de la BCE. Le secteur apprend que lors de la crise précédente, Mario Draghi, en tant que président du superviseur, a dû prendre des décisions extraordinaires, mais encourage également à normaliser la situation dès que possible. L'inflation la plus élevée depuis des décennies a dû arriver pour que cela se produise. La BCE de Christine Lagarde songe désormais enfin à remonter les taux d'intérêt, une fois les programmes de rachat de dette terminés, pour contenir la hausse des prix. Cela se produira à partir de juillet, au vu des déclarations des membres de son Conseil des gouverneurs, même si la première augmentation pourrait être retardée jusqu'à la fin de l'année. Et une remontée des taux favorise le métier bancaire, car l'argent a retrouvé de la valeur, mais aussi les épargnants, selon des sources financières, puisque l'épargne est pénalisée depuis des années. Il ne s'agit pas tant de rechercher une contraction financière, mais d'arrêter l'expansion de ces dernières années et de normaliser la situation, comme l'indique l'union bancaire.

La BCE encourage le marché

Ainsi, le marché escompte déjà qu'il y aura une hausse des taux par la BCE dans les mois à venir - en vue, par exemple, les prix des banques, l'Euribor redevenu positif... -, et cela pousse les entités à se préparer leurs bilans pour ce qui est à venir. C'est-à-dire une augmentation de la rémunération offerte à ses clients pour les dépôts, mais aussi une augmentation du coût du crédit, ce qui impliquerait un certain resserrement de l'accès à la liquidité par les entreprises et les familles.

Des sources financières confirment que les banques vont à nouveau rémunérer les dépôts, et qu'elles vont aussi faire grimper le coût des crédits. Nous sommes conscients qu'il y a une anomalie et qu'il est trop tard pour se débarrasser de l'horreur des particuliers et des entreprises. Cela ne signifie pas pour autant que le taux d'intérêt de 5% accordé en 2008 sera immédiatement atteint, l'augmentation sera progressive au rythme des décisions de la BCE, et en tenant compte de la marge dont dispose chaque entité.

Dans ce cas, les sources consultées soulignent que la guerre qui est déjà pour la capture des hypothèques pourrait également être transférée à la capture des dépôts à moyen terme, même si c'est un melon qui n'a pas encore été ouvert.