L'assurance pourrait-elle être obligatoire pour les vélos électriques ?

En Espagne, vous n'êtes obligé d'assurer votre vélo électrique que si vous êtes capable de dépasser une vitesse maximale de 25 km/h ou une puissance de pointe de 250 W. De même, le conducteur est obligé de contracter une partie de la responsabilité civile, c'est-à-dire qu'un effet juridique est associé à un cyclomoteur. Et à cette étape, vous devrez également immatriculer le véhicule.

Cependant, le ministère des Affaires économiques et de la transformation numérique et le ministère de la Justice ont lancé une consultation publique pour proposer une assurance obligatoire pour ces vélos électriques, ce que l'Association des marques et des vélos d'Espagne (AMBE) "placerait le pays dans une situation exceptionnelle par rapport au reste de l'Europe, une mesure qui, comme l'indique la norme européenne, serait disproportionnée, injustifiée et découragerait l'innovation ».

Ils le soulignent aussi comme "contraire à l'esprit de la norme européenne, indispensable et contre-productif".

Et c'est que la législation européenne même qui soutient cette proposition indique que : « Son inclusion dans le champ d'application de la directive 2009/103/CE serait disproportionnée et ne durerait pas dans le temps. Son inclusion compromettrait également la mise en œuvre de véhicules plus modernes, tels que les vélos électriques, qui ne sont pas alimentés exclusivement par la force mécanique, et découragerait l'innovation. De plus, il n'y a pas suffisamment de preuves que ces petits véhicules peuvent causer des accidents liés aux blessures à la même échelle que d'autres véhicules, comme les voitures ou les camions. »

En fait, le Conseil espagnol du vélo (MEB) a déjà présenté des arguments contre la proposition d'assurance obligatoire pour les vélos électriques ou les vélos à pédale :

-D'un point de vue juridique : la directive européenne ne promeut l'existence d'aucune assurance obligatoire pour les vélos électriques. Au contraire, elle influence son exclusion.

- Du point de vue social : il n'y a pas de statistiques ou de bases scientifiques qui révèlent la nécessité de prévoir une assurance obligatoire pour les vélos électriques. D'autre part, les statistiques disponibles montrent que le niveau d'accidents est très faible, similaire à celui des vélos conventionnels et à plus petite échelle par rapport aux autres véhicules.

- Du point de vue de la responsabilité locative pour les dommages causés par le cycliste : dans la grande majorité des cas, il existe une couverture par l'assurance habitation, le groupe souscrit par les associations cyclistes et par les entreprises cyclistes, qui offre une couverture à la grande majorité des la population.

-Du point de vue de la promotion de la mobilité active : l'imposition de tout type d'assurance aura un caractère dissuasif, qui contrasterait avec la promotion qui recherche une mobilité durable et saine : un impact négatif sur la santé et la réduction des émissions de CO2

- Du point de vue du marché unique : la mise en place d'une assurance de quelque nature que ce soit pour les vélos à assistance électrique générerait une distorsion dans le marché commun car c'est le seul pays membre de l'UE qui exige une telle couverture.

-Du point de vue économique : décourager la montée des EPAC aura des effets négatifs sur l'industrie nationale, le marché du vélo en Espagne, la réindustrialisation et la création d'emplois dans notre pays.