il suffit de passer quelques jours par an dans un pays pour y conserver sa résidence de longue durée · Actualités juridiques

La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) établit, dans l'arrêt du 22 janvier 2022, que pour maintenir la résidence de longue durée, il suffit de ne se trouver sur le territoire communautaire que quelques jours sur une période de douze mois d'affilée.

La Cour interprète l'article 9, section 1, lettre c), de la directive 2003/109/CE du Conseil, du 25 novembre 2003, à la suite d'une requête formulée par une personne pour la perte de son droit au statut de résident de longue durée en Autriche, est que le président du gouvernement de l'État fédéral de Vienne a estimé que pendant cette période, il devait être considéré comme "absent" car il n'a résidé que quelques jours par an sur une période de 5 ans.

Absence

La CJUE ne partage pas cette thèse. Dans sa compréhension, il souligne que la directive ne contient aucune référence au droit des États membres, de sorte que la notion d '«absence» doit être comprise comme une notion autonome du droit de l'Union et doit être interprétée de manière uniforme sur tout le territoire de cette Union ., quelles que soient les notations utilisées dans les États membres.

En ce sens, expliquent les magistrats, tel qu'il apparaît dans ladite réglementation européenne et conformément au sens usuel du terme dans le langage courant, « l'absence » s'entend du « manque de présence » physique du résident de longue durée en question dans le territoire de l'Union, de sorte que toute présence physique de l'intéressé sur ce territoire puisse interrompre cette absence

La résolution rappelle que l'un des objectifs de la directive est d'empêcher la perte du droit au statut de résident de longue durée, il suffit donc que le résident national de longue durée soit présent, dans la période de 12 mois consécutifs qui suivent le début de leur absence, sur le territoire de l'Union, même si cette présence n'excède pas quelques jours.

Pour cette raison, la Cour européenne conclut que si la directive n'exprime pas un certain temps ou une certaine stabilisation comme la correspondance à laquelle il a sa résidence habituelle ou son centre d'intérêts sur ledit territoire, il ne peut être exigé, comme dans le cas où le gouvernement autrichien, qu'il existait un « lien effectif et authentique », ni que l'intéressé ait, dans l'État membre en cause, des membres de sa famille ou des biens.