Trois ministères se chevauchent avec plusieurs entités pour étudier et prévenir le racisme

Le racisme est l'un des cas caractérisés par le Code pénal dans les crimes de haine. Les forces de sécurité et la justice sont chargées de leur persécution. Le parquet dispose en effet d'un département spécialisé dans les crimes de haine et la discrimination, avec un procureur de la salle d'audience qui agit comme délégué coordinateur au niveau de l'État, ainsi que les taxes spécialisées en la matière qui existent dans chaque parquet provincial. En même temps, il existe de multiples entrées dans l'Administration dédiées à l'analyse, à l'étude, au conseil ou à la promotion d'initiatives contre le racisme. En plus des organismes répartis dans le réseau régional, trois ministères se chevauchent en la matière, avec de multiples entités et réseaux bureaucratiques ayant des compétences dans le même domaine. La « brigade anti-racisme » que le gouvernement envisage de créer en serait un autre exemple. Les ministères de l'Inclusion et de la Sécurité sociale, de l'Intérieur et de l'Égalité se chevauchent dans ce domaine. Parmi les entités déjà existantes figure l'Observatoire espagnol sur le racisme et la xénophobie, qui relève de la Direction générale de l'attention humanitaire et de l'inclusion sociale de l'immigration. Cette direction générale, on le sait, est incardinée au Secrétariat d'État aux Migrations, du Ministère de l'Inclusion et de la Sécurité Sociale dirigé par le socialiste José Luis Escrivá. Ce ministre est celui qui a piloté un nouveau plan contre le racisme qui prévoit la création éventuelle de ce genre de "brigade" pour "surveiller" les médias et les réseaux sociaux. Pour sa part, le ministère de l'Intérieur gère l'Office national de lutte contre les crimes de haine. Et, en outre, le ministère de l'Égalité d'Irene Montero (Podemos) dispose du Conseil pour l'élimination de la discrimination raciale ou ethnique, lié à la Direction générale pour l'égalité de traitement et la diversité ethnique raciale. Budget nutritif Ces structures ministérielles disposent d'un appui budgétaire nutritif. Le cas le plus notable est celui du secrétaire d'État aux migrations, qui est lié à l'Observatoire espagnol sur le racisme et la xénophobie. Ce secrétariat dispose d'un budget global de 634 millions d'euros, dont 570,2 sont spécifiquement réservés au domaine des "actions en faveur des immigrés", un volet qui comprend à la fois l'Observatoire sur le racisme et d'autres activités, programmes et efforts visant à l'intégration, la promotion et la protection de la population immigrée. De son côté, au ministère de l'Égalité, la Direction générale de l'égalité de traitement et de la diversité ethnique raciale dispose cette année d'un budget de 4,24 millions d'euros. Parmi ceux-ci, 1,36 million sont destinés aux dépenses de personnel et 1,13 million d'euros sont réservés aux "études et travaux techniques". Lié à cette direction générale, le Conseil pour l'élimination de la discrimination raciale ou ethnique fonctionne comme un organe consultatif et d'étude.