Sánchez modifie la loi pour briser le CGPJ et garantit le renversement progressif de la Cour constitutionnelle

Le gouvernement va modifier la loi pour garantir le changement des maires à la Cour constitutionnelle. Et il le fera avec la plus grande rapidité. Grâce à deux amendements présentés par les groupes parlementaires du PSOE et d'Unidas Podemos, le projet de loi qui réforme le Code pénal et qui, dans son point principal, efface le crime de sédition de notre système juridique a pu le faire.

Tras designar como sus magistrados para el Tribunal Constitucional (TC) al exministro de Justicia, Juan Carlos Campo, ya la ex alto cargo del Gobierno, Laura Díez, el Gobierno asistía con una profunda contrariedad al rechazo del TC de no validar por el momento estos nombres.

Et c'est que c'est dans la Constitution elle-même, dans son article 159.3, où il est précisé que les 12 membres du TC ont un mandat de neuf ans et qu'ils doivent être renouvelés par tiers. Soit quatre rendez-vous tous les trois ans. À l'heure actuelle, la correspondance adressée au gouvernement présente deux propositions et au Conseil général du pouvoir judiciaire deux autres.

Mais compte tenu du non-renouvellement du CGPJ et de la chronification des majorités précédentes, huit députés du secteur conservateur n'ont pas encore proposé de numéro. Comme une majorité des trois cinquièmes est nécessaire pour approuver les deux numéros, leur concours est requis pour que les deux soient élus. Et c'est le premier domaine dans lequel l'exécutif va agir. L'amendement avancé hier par eldiario.es et enregistré ce matin réforme la loi organique du pouvoir judiciaire (6/1985) pour supprimer cette exigence d'une majorité des trois cinquièmes. Avec la modification de l'article 599.1.1ª un délai de 5 jours ouvrables est établi pour que « les membres du Conseil puissent proposer à la présidence des candidats au poste de magistrat du TC ». Ainsi, chaque membre pourra proposer un numéro. A l'issue du mandat, le président du CGPJ dans un délai de trois jours ouvrables "aura l'obligation de convoquer une session plénière extraordinaire pour procéder à l'élection des deux magistrats". L'amendement précise également que cette session plénière ne peut se tenir plus de trois jours ouvrables après sa convocation.

Lors de cette séance plénière, les candidatures déposées par tous les membres seront soumises à un vote unique dans lequel chaque membre du Conseil ne pourra soutenir qu'un seul candidat, les deux magistrats ayant obtenu le plus de voix étant élus. Autrement dit, d'une majorité des trois cinquièmes à un système majoritaire simple pur.

Avec les nouveaux délais prévus par la réforme, le renouvellement du CT pourrait être réalisé dans les 11 jours ouvrables suivant la publication au BOE de la réforme. Il comprend également une section qui vise à empêcher les membres de refuser de participer à cette opération, avertissant que ceux qui ne se conforment pas à la tâche encourront des responsabilités "de toutes sortes, y compris pénales".

Aujourd'hui s'est terminé le mandat d'amendements au projet de loi portant réforme du Code pénal. La semaine prochaine sera voté en présentation et en commission la semaine prochaine. Et son approbation est prévue pour le 15e en session plénière du Congrès des députés. Ensuite, il recevra la dernière validation au Sénat et dans tous les cas il sera approuvé avant la fin de l'année.

Mais une fois approuvé et avant que le compteur de ces 11 jours ne commence pour que le CGPJ nomme ses candidats au TC, le gouvernement agit sur un autre front pour déjà garantir l'accès au TC Campo y Díez. Et c'est que le deuxième amendement du PSOE et d'Unidas Podemos modifie la loi organique de la Cour constitutionnelle (2/1979) pour changer de facto ce modèle de renouvellement par tiers et permettre une formule de renouvellement partiel par sixièmes.

Le fait est que si après neuf ans et trois mois de mandat des magistrats proposés par le CGPJ et le Gouvernement, "l'un de ces deux corps n'avait pas fait sa proposition, les magistrats désignés par le corps qui se sont conformés à leur devoir constitutionnel. " Jusqu'à présent, le TC faisait valoir que les magistrats proposés par le Gouvernement ne pouvaient être validés car ceux du CGPJ n'étaient pas nommés et le tiers entier était couvert. Mais c'est aussi que l'amendement élimine le processus de vérification qui correspondait à la session plénière du TC, avec lequel l'accès de Campo y Díez au TC serait immédiat.

Le porte-parole du PSOE au Congrès des députés, Patxi López, a justifié cette opération par des amendements car "il n'y a pas de précédent pour une situation aussi grave", évoquant le non-renouvellement du CGPJ, "avec la Justice kidnappée" et " un PP hors de toute réalité démocratique ». Le PSOE défend que sa réforme entend "restaurer la normalité de ces institutions" face à "un PP anti-système qui ne respecte pas la Constitution et n'a aucun sens de l'État".

Pour sa part, le président du groupe parlementaire d'Unidas Podemos, Jaume Asens, a demandé si son groupe allait défendre la modification juridique pour changer les majorités nécessaires au renouvellement du Conseil général du pouvoir judiciaire, a défendu sa position : "Nous continuons à penser que la réforme des majorités doit être abordée à un moment donné" car "les députés qui s'y sont retranchés ne vont pas démissionner volontairement".

Le PSOE et Unidas Podemos ont enregistré cette proposition en octobre 2020. Mais en avril 2021, le PSOE a disparu en raison des réticences qu'il avait suscitées au sein de la Commission européenne. Et pour le moment, la position de Pedro Sánchez continue d'être celle de ne pas récupérer cette réforme. Ce qu'il a dit même après la récente rupture des négociations avec le PP pour renouveler le CGPJ.