Le CPI nous rend inégaux devant l'IRPF

SUIVRE

Le refus du gouvernement d'adapter (dégonfler est le terme technique) les tables de retenue à la source de l'impôt sur le revenu des personnes physiques à l'évolution de l'indice des prix suppose une augmentation cachée des impôts pour les Espagnols. Divers calculs estiment que ce déclarant paiera entre 95 et 100 euros par média, mais la correspondance si l'IPC ne pivote pas variera de 3,1 % par média en 2021.

Ciudadanos est le seul parti qui s'est préoccupé de cette question et a présenté une proposition de non-loi (PNL) pour recueillir l'érosion que l'inflation implique dans le pouvoir d'achat. « Les seuils actuels du barème général de l'impôt sur le revenu n'ont pas été modifiés depuis janvier 2015. Ils ont augmenté de 12,8 %.

Par conséquent, de nombreux contribuables qui, sous l'effet de la variation nominale de leurs revenus, sans avoir vraiment pris conscience de leur capacité économique, paient aujourd'hui un taux d'imposition plus élevé qu'ils ne le devraient », explique la proposition signée par Edmundo Bal.

Le ministre des Finances a fait la sourde oreille aux demandes et on entend qu'il attend le rapport de la commission d'experts pour la réforme fiscale qu'il devrait recevoir le 28 février. La dernière fois que les tables de l'impôt sur le revenu des particuliers ont été déflatées en fonction de l'inflation, c'était en 2008. Entre l'année dernière et la dernière année de 2022, l'inflation cumulée a atteint 22,4 %. Beaucoup de gens qui ont réussi à conserver leur pouvoir d'achat auront probablement volontairement sauté la bande non pas parce qu'ils sont plus riches, mais parce que le Trésor a maintenu des valeurs nominales.

La question semble plus aberrante si l'on considère qu'il y a des parties de l'Espagne où cette déflation va avoir lieu. Le Trésor provincial de Biscaye a annoncé le 3 janvier qu'il avait décidé de dégonfler de 1,5 % les tables de retenue à la source de l'impôt sur le revenu en vigueur sur son territoire. "Il convient de rappeler -ajoute le communiqué- que l'ajustement de 1,5% s'est également produit dans les taux et dans les éléments personnels de l'impôt par le biais du règlement foral des budgets généraux pour 2022".

"L'objectif de la déflation est d'empêcher que l'actualisation des salaires ne produise un saut dans la tranche supérieure des rendements et donc une plus grande rétention", a souligné le Trésor de Biscaye. L'Hacienda Foral de Álava a également mis à jour, par décret du 28 décembre 2021, les porches de rétention applicables aux revenus du travail à compter du 1er janvier 2022.

La non déflation des retenues à la source, des tranches d'imposition et des prélèvements laisse le cotisant coincé entre la baisse de son pouvoir d'achat, due à la perte de valeur de la monnaie, et un Trésor qui voit sa collecte augmenter sans profiter de la capacité économique des assujettis . [email protected]