La police peut-elle infliger une amende pour chaque roue usée du véhicule ? · Actualités juridiques

Deux roues, deux amendes. C'est la théorie appliquée par la Direction Générale de la Circulation pour sanctionner le propriétaire d'un véhicule pour avoir eu deux roues usées dans la même journée. Un raisonnement qui n'est pas partagé par un Tribunal contentieux-administratif de Madrid, qui annule, par une condamnation récente, l'une des amendes infligées, considérant que la première annule la seconde pour violation du principe non bis in idem.

Le chauffeur a reçu "deux plaintes, le même jour, même lieu et même fait constaté", expliquent les avocats de Pyramid Consulting, le bureau chargé de faire appel de l'amende. "Plus précisément, un pour le pneu avant droit et un autre, le second pour le même fait, faisant allusion au pneu avant gauche", ajoutent-ils.

La première amende signée. Mais la seconde, compte tenu de l'impuissance causée au propriétaire du véhicule, un recours administratif a été déposé alléguant la violation du principe nos bis in idem.

seule sanction

L'amende infligée a été motivée par la conduite du véhicule dont les pneus ne présentent pas de dessins dans les rainures principales de la bande de roulement. La loi établit un minimum de 1,6 mm comme profondeur acceptée pour les toits; en dessous de ce chiffre, l'utilisation des pneus sera illégale avec une éventuelle pénalité de 200 euros.

Ainsi, le juge a considéré que le règlement n'indique pas que l'infraction découle de chacun des pneus en mauvais état. Autrement dit, cela signifie que la sanction est unique, et donc l'Administration ne peut pas deux dossiers différents avec des sanctions différentes, sur la base du principe non bis in idem.

Ce principe consiste en l'interdiction qu'un même acte soit sanctionné plus d'une fois, c'est-à-dire qu'il suppose qu'aucune duplication des sanctions n'est imposée dans les cas où l'identité du sujet, du fait et du fondement est révélée. C'est un principe défendu par la doctrine lorsqu'elle entend que la formulation de la double sanction est implicite dans le principe même de légalité de l'art. 25 de la Constitution.

De même, la résolution établit que « … avec l'aspect matériel du principe non bis in idem, l'aspect procédural doit également être respecté, c'est-à-dire que le même acte illégal ne peut être poursuivi par deux organes juridictionnels et administratifs. Il faut comprendre qu'il s'agit d'organe administratif-organe judiciaire, d'organe judiciaire-organe judiciaire, d'organe administratif-organe administratif. En d'autres termes, une fois qu'un comportement a été sanctionné par une autorité, il ne peut l'être à nouveau par une autre de même ordre et de même nature.

Pour toutes ces raisons, la Cour donne raison au propriétaire du véhicule et rejette la demande de la DGT de percevoir l'importation de deux pénalités pour le même événement.