Protestations, larmes et non-paiements, la saison orageuse du football d'Estrémadure

Jorge AbidjanSUIVRE

La saison 2021-22 s'avère être un cauchemar, le pire rêve, pour CD Badajoz et Extremadura UD, les représentants de cette communauté autonome dans la première division RFEF, deux entités qui souffrent de graves problèmes économiques depuis des mois et qui ont été en suspens le cœur de leurs hobbies devant l'avenir que réservent leurs équipes. Une campagne houleuse que les joueurs de l'équipe noir et blanc, à qui plusieurs masses salariales sont dues, ont révélé ce dimanche à El Sardinero en restant à genoux pendant la première minute de leur match face au Racing de Santander (0-0) pour protester contre leur situation dramatique et le reste des travailleurs du club. Un horizon qui apparaissait tout aussi noir pour l'équipe d'Almendralejo, en décomposition en raison du marché des footballeurs de son effectif et au bord de la dissolution.

La vente du CD Badajoz a un groupe d'investissement sévillan pour la solution, dont le propriétaire, Joaquín Parra, a pris en charge, cet été, il sera accusé de ne pas avoir payé 13 millions d'euros de TVA après un achat de carburant, pour faire semblant maintenir une flotte dans l'entité en noir et blanc, mais les problèmes économiques menacent l'avenir d'une entité face à ses fans. L'obscurantisme qui a entouré le transfert au groupe représenté par Diego García, et les soupçons que la main de la famille Oliver pourrait être derrière, a déclenché le tonnerre parmi les fans de Badajoz, qui se sont lancés dans une croisade contre le 'nouveau ' propriétaires.

Pendant ce temps, les problèmes économiques continuent d'étouffer l'effectif, à qui plusieurs masses salariales sont dues, ainsi qu'aux ouvriers du club, qui n'ont pas été payés depuis des mois. Pour dénoncer la situation, les joueurs de l'équipe noir et blanc sont restés à genoux ce dimanche, accrochant la première minute du match face au Racing. Un geste qui a eu lieu après que les supporters de Grada Animation 1905 se sont rendus au stade pour aider Angelito, le vétéran gardien de l'équipe qui a vécu pendant des années dans les locaux du stade, l'une des personnes les plus aimées des fans de sport. "Grâce au soutien de tous, nous avons pu donner à notre Angelito une masse salariale pour aider à la situation difficile dans laquelle vivent tous les salariés du club", ont expliqué les followers sur les réseaux sociaux.

Toute une vie dédiée à Badajoz et adorée par tous les fans.
Grâce au soutien de tous nous avons pu donner à notre Petit Ange une masse salariale pour aider à la situation difficile que vivent tous les employés du club.

VENEZ, VENEZ CHANTEZ AVEC MOI, QUEL AMI… pic.twitter.com/nxtW8lMscs

– Animation Grada 1905 (@grada_1905) 12 février 2022

Surréaliste la situation de CD Badajoz que l'équipe n'a pas maîtrisée était dimanche avec l'entraîneur sur le banc d'El Sardinero. Remplaçant d'Óscar Cano, licencié la semaine dernière, Isaac Jové n'a pas pu accompagner l'équipe du groupe car le club n'a pas licencié son ancien entraîneur, mais il ne peut pas non plus déléguer à ce qui devait initialement être son second, Marco Ortega, dont le pas rien que pour l'entité, cela a duré à peine 48 heures.

Le temps presse également contre l'Extremadura UD, bien que le chronomètre ait été lancé il y a des mois car le club d'Almandralejo connaît également de sérieux problèmes financiers depuis longtemps. Des défauts qui ont conduit l'effectif, démantelé depuis le début de cette année, à appeler à la grève au cas où l'équipe du Barça ne pourrait pas disputer son match RFEF First League contre le Deportivo à Riazor. Avec un effectif décimé, l'équipe d'Almendralejo a encaissé une nouvelle victoire, cette fois sur le terrain de Calahorra (6-1). Alors que l'équipe meurt sur l'herbe, l'administrateur de la faillite a fixé au 20 février la date limite pour que l'entité qui gouverne Manuel Franganillo reçoive l'injection économique que le président demande depuis longtemps pour maintenir le navire à flot. Une mission compliquée pour un club qui a demandé 3,5 millions d'euros pour adhérer.