Le juge convoque le «roi des crypto-monnaies» soupçonné de s'être échappé

Le chef du tribunal d'instruction numéro 1 de la Haute Cour nationale, Alejandro Abascal, a convoqué ce lundi le courtier accusé d'une macro escroquerie aux crypto-monnaies Javier Biosca pour qu'il réexamine sa mise en liberté provisoire, soupçonné de s'être évadé. Il est accusé d'avoir fraudé 210 millions d'euros à des centaines de personnes par le biais d'un système pyramidal. L'alarme s'est déclenchée vendredi dernier, lorsque l'homme d'affaires qui a consigné un million d'euros pour que Biosca puisse être libéré sous caution s'est rendu au parquet pour dénoncer qu'il ne répondait pas au téléphone et qu'il n'habitait pas à l'adresse où il avait dit au juge qu'il s'installerait à Estepona (Málaga), puisqu'elle a été libérée de prison en juin dernier. "Craignant qu'il préparait son évasion, il a envoyé une personne de confiance au domicile de M. Biosca et il n'y avait personne, l'informant que personne n'avait habité ce domicile depuis le 4 juillet de l'année en cours, et que les gens de là-bas ils l'avait informé qu'à cette date il y avait eu un transfert de mobilier », dit-il et résume la comparaison de l'homme d'affaires au parquet de la Cour nationale. En consignant le million en faveur du prévenu, cet homme d'affaires est également devenu son garant, acquérant devant la Justice l'obligation de communiquer tout changement de situation par Biosca et en devenant ainsi responsable. Dès lors, il a essayé de le contacter au point d'envoyer quelqu'un à l'adresse et, n'y parvenant pas, il en a avisé le procureur. Son avocat démissionne Le juge, à la demande du parquet, l'a convoqué pour ce lundi à 12 heures du matin accompagné de son avocat. Cependant, la défense a été levée dans une lettre dure dans laquelle il doute que Biosca apparaisse et transmet sa "perception" que le courtier, accusé d'avoir fraudé plus de 300 personnes, a "l'intention de sortir du champ de la justice". L'avocate précise qu'elle refuse de défendre Biosca, par ailleurs, pour "manquement absolu à respecter tous les accords conclus", y compris "les engagements de paiement" qu'elle avait convenus avec diverses parties lésées "avec leur consentement et dans leur NUM".