Les "bons voleurs" socialistes

Selon les critères en vigueur dans le PSOE, voler le contribuable est licite dans certaines circonstances. A savoir : que le voleur est un socialiste et que l'argent sert à perpétuer ledit parti au pouvoir. Si ces prémisses sont remplies, en particulier la première, les chorizos sont immédiatement déterminés à être des personnes « honorables » et « honorables » ; « juste » condamnés à porter le stigmate de « pécheurs », selon Pedro Sánchez. Dans le cas où les mains longues appartiendraient à quelqu'un du PP, les suspects doivent être dépouillés de leur présomption d'innocence, lapidés à mort sur la place publique et condamnés aux peines les plus sévères prévues par le code, auxquelles il faut ajouter celui de l'actualité dans sa version la plus impitoyable. Si le gangster est de droite, la corruption est exécrable. S'il est « progressiste », il va de soi que son « progrès » ou celui de sa formation constituent des biens d'intérêt général, méritant non seulement des indulgences, mais des applaudissements. Dans peu de domaines, le double standard obscène appliqué par cette gauche est si flagrant. La Cour suprême n'est cependant pas d'accord avec cette vision si avantageuse pour ceux qui ont le poing et la rose. Conformément à leur peine, Manuel Chaves et José Antonio Griñán, anciens présidents de la Junta de Andalucía, ont commis plusieurs délits de prévarication et de détournement de fonds publics. Pendant plus d'une décennie, il a été vérifié que de ladite administration au moins cent soixante quatre-vingts millions d'euros ont été détournés vers des entreprises et des entités liées au Parti socialiste, en dehors des caucus juridiques établis et avec un préjudice évident aux avertissements formulés par l'auditeur dans chargé de veiller à la bonne utilisation de cet argent. En d'autres termes, ils ont agi en sachant qu'ils enfreignaient la loi. Ce « fonds de reptiles » généreusement approvisionné n'était pas distribué aux chômeurs, comme le prétend le mensonge officiel, mais servait de gigantesque balance sur laquelle les « compagnons » et leurs électeurs les plus fidèles, conscients que leur gagne-pain dépendait de celui qu'à San Telmo ils continué à envoyer la même chose. Ainsi, les deux condamnés ont profité du complot. Peut-être pas directement, quoique oui à travers leurs salaires et les avantages inhérents au poste. Il ne semble pas que ce soit un hasard si, découvrant le gâteau et fermant enfin le robinet, les majorités qui ont teint la carte en rouge ont pris fin. Voter est plus difficile que les acheter, surtout lorsqu'ils sont payés en pillant nos poches. Contrairement au crucifié dont nous parlent les évangiles, les « bons larrons » socialistes n'auront pas à se repentir ou à demander pardon. Le président les a déjà blanchis en bénissant leurs actions. La paperasse sera la moindre des choses. Simple procédure formelle, via la Constitution ou la grâce. Ce dont je doute, c'est que les Espagnols fassent preuve de la même compréhension lorsqu'il s'agit d'aller aux urnes...