Alejandro J. García Nistal : La logique politique

A l'heure où j'écris cette chronique les téléphones de pas moins d'une cinquantaine de personnes fument. L'incertitude sur la suite de la session constitutive des Tribunaux de Région est aujourd'hui (hier) totale et absolue. Le Parti populaire a réitéré sa position de ne pas céder la présidence de la Chambre législative à Vox, laissant à l'exécutif la possibilité d'incorporer des membres de la formation de droite, si "in extremis" ne parvient pas à s'entendre sur une série de points programmatiques et gouverner seul comme c'était l'intention initiale d'Alfonso Fernández Mañueco.

Vox, par l'intermédiaire de plusieurs procureurs et à différents moments tout au long de ce processus avant le début de cette législature, a toujours indiqué clairement qu'il ne voulait "pas moins que ce qui avait été convenu avec Ciudadanos", c'est-à-dire la présidence des Cortes, le vice présidence du gouvernement, le porte-parole et quatre ministères.

Cela étant, la logique politique demande, comme l'opinion publique elle-même, un pacte pour éviter de quelque manière que ce soit une répétition gênante des élections régionales. "Messieurs, comprenez-vous", semble dire l'électorat. Et ainsi, dans une rivière turbulente, le PSOE du perdant Luis Tudanca prend de l'oxygène et entre en scène en offrant une abstention à la candidature de Mañueco en échange de ne pas être d'accord avec les garçons de Santiago Abascal sur le plateau castillan et léonais. Au final, si un accord global n'a pas été trouvé hier soir entre la droite, du centre à son bord le plus équidistant, ils peuvent relancer le socialisme. Des choses plus incroyables ont été vues dans le monde particulier de la politique. Personne ne sait rien, mais tout le monde s'attend à ce que la logique prévale, mais quelle logique ? Celui du centre-droit et au-delà, ou celui du bipartisme qui a donné tant de stabilité au système dans les sphères nationale, régionale, provinciale et locale ? A Madrid, c'est le communisme social intrépide qui gouverne, donc le discours de lutte contre l'extrémisme a été le premier à le défendre et à l'entretenir pour faire du complexe de la Moncloa un bunker qui fait rire Poutine au Kremlin russe. La solution? Demain à 12h dans les Cortes de Castilla y León.