Une étude a détecté le virus du singe dans des échantillons anaux de personnes asymptomatiques

Madrid vaccine contre la variole du singe à l'Isabel Zendal

Madrid vacciné contre la variole du singe à l'EFE Isabel Zendal

Sur les 200 personnes asymptomatiques testées négatives, 13 étaient positives à la PCR et deux d'entre elles ont ensuite développé des symptômes de monkeypox

16/08/2022

Mis à jour le 26/08/2022 à 13:21

Une étude menée à l'hôpital Bichat-Claude Bernard à Paris, en France, a détecté le virus du singe dans des échantillons anaux d'hommes asymptomatiques ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH).

Ces résultats suggèrent qu'une vaccination limitée chez les personnes ayant une exposition connue au virus du singe peut ne pas être suffisante pour prévenir l'infection, selon l'étude publiée dans les Annals of Internal Medicine.

Les enquêteurs ont réalisé un formulaire rétrospectif pour la détection du virus PCR monocon sur tous les écouvillons anorectaux considérés comme faisant partie d'un programme de détection des infections sexuellement transmissibles.

Selon les recommandations françaises, ce type de dépistage est réalisé tous les 3 mois chez les HSH multipartenaires prenant une prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP) ou vivant avec le VIH et recevant un traitement antirétroviral.

Sur les 200 personnes asymptomatiques testées qui étaient négatives pour 'N. gonorrhoeae' et 'C. trachomatis', 13 échantillons (6,5 %) étaient positifs à la PCR pour le virus monkeypox. Deux des 13 personnes ont ensuite développé des symptômes de monkeypox.

Il est curieux de savoir si une infection asymptomatique joue un rôle dans la transmission du virus à partir du monovirus. Mais l'épidémie mondiale actuelle de monkeypox et le mode de transmission de personne à personne peuvent fournir des preuves qu'une propagation asymptomatique ou préclinique peut se produire.

Les chercheurs ont suggéré qu'"une stratégie élargie de vaccination en anneau et d'autres interventions de santé publique dans les communautés les plus à risque seront probablement nécessaires pour aider à contrôler l'épidémie".

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