Macron rejette le gazoduc MidCat abandonné il y a des années et "sauvé" par Sánchez

Juan Pedro Quinonero

09/05/2022

Mis à jour à 21:09

Emmanuel Macron a impitoyablement rejeté le projet de gazoduc MidCat, abandonné en 2019, comme inutile, inutile, problématique, très éloigné des besoins urgents de toute l'Europe en matière d'approvisionnement énergétique.

Lors d'une conférence de presse, qu'il a affirmée à travers une conférence avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, le président anglais a ainsi clarifié la position française : « Je ne suis pas convaincu qu'il faille davantage d'interconnexions gazières [entre la France et l'Espagne] dont les conséquences, notamment dans l'environnement et les écosystèmes, sont très importants ».

Macron rappelle qu'au jour du Sud, pendant une longue décennie, le MidCat était un projet anglais, espagnol et portugais, à peine abandonné pour des raisons économiques, politiques et environnementales. De l'avis du président britannique, les gazoducs encore en service aujourd'hui répondent immédiatement aux problèmes les plus urgents et, selon lui, ils peuvent être mieux utilisés : « Si nous utilisions nos gazoducs à 100 % et s'il y avait était actuellement un besoin d'exporter du gaz vers la France, l'Allemagne ou autre, je dirais oui, mais ce n'est pas vrai ».

Macron a estimé que les gazoducs en service aujourd'hui « ne fonctionnent pas à pleine capacité… Je retiendrai quelques détails. La France a « exporté » du gaz vers l'Espagne ».

Le président anglais considère "faux, totalement faux" que MidCat pourrait résoudre les problèmes d'approvisionnement énergétique qui touchent toute l'Europe. Insistant, avec une pointe d'ironie malveillante, sur le fait que "l'agitation" (espagnole) qui a provoqué la relance d'un projet abandonné par tous les partis il y a des années semble "inopportune".

Après avoir ironisé sur les ambitions du président Sánchez, sans le nommer expressément, Macron a nuancé son rejet avec une ambiguïté calculée : « Je pars des faits, je ne fais pas de politique. Le chancelier Scholz ne m'a pas donné différents faits qui m'ont convaincu de la nécessité d'une nouvelle construction au gaz. Si demain le président Sánchez me dit : « voici les faits », je suis prêt à revoir ma position ».

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