La Table parlementaire annonce qu'elle maintient la délégation de vote de Puig mais ne dit pas comment elle va le faire

Laura Borràs, présidente du Parlement de Catalogne, lors d'une session en juin dernier

Laura Borràs, présidente du Parlement de Catalogne, lors d'une session en juin dernier EFE

La Cour constitutionnelle a annulé le vote à distance de l'ancien conseiller, résidant en Belgique et fugitif de la Justice, mais la majorité indépendantiste tente de contourner la décision

Daniel le troisième

Une nouvelle affaire Juvillà approche au Parlement de Catalogne. Cette fois, par le vote délégué de Lluís Puig (Junts), ancien ministre de la Culture de la Generalitat, échappé de la justice après le 1-O 2017 et, actuellement, avec un acte de député régional. La Cour constitutionnelle a annulé la délégation de vote de Puig la semaine dernière et ce mardi la majorité de la Table a décidé d'assumer la communication de son vote, sans préciser comment elle le fera et si cela impliquera la prise en charge des fonctionnaires de la chambre. Au fond de l'affaire, il y a une possible désobéissance.

Selon plusieurs sources parlementaires consultées par ABC, la Table, avec sa présidente, Laura Borràs (Junts), à sa tête, a décidé de tenter d'annuler l'ordre constitutionnel. Mais ce ne sera que ce mercredi, avec le premier vote de la plénière, que l'inconnu de la manière de procéder sera voilé. "Il est valorisé", ont souligné des sources du président du Parlement. De leur côté, les membres du PSC de la Table se sont opposés à la tentative de ridiculiser la décision de la Haute Cour, mais la majorité indépendantiste l'a emporté, même malgré l'avertissement des avocats qui l'ont fait comprendre aux représentants de l'ERC , Junts et le CUP à un pas de la désobéissance.

La Cour constitutionnelle a accueilli un recours présenté par Salvador Illa (PSC) annulant les deux accords de Borràs et de la Table, des 25 et 26 mars 2021, respectivement, qui ont activé le vote délégué de Puig, avec acte de député régional mais résidant en Belgique, contrairement à l'avis des socialistes, ainsi que de Cs et du PP (sans représentants à la Table), qui avaient auparavant présenté et remporté des recours devant la Haute Cour similaires à celui de Puig sur le vote par procuration.

Les magistrats de la Cour constitutionnelle ont souligné, dans la décision de la semaine dernière, qu'avec le vote délégué de l'ancien conseiller de la Generalitat, le droit des requérants d'exercer des fonctions représentatives avec les exigences légalement établies a été violé, en le mettant en relation avec le droit de Les citoyens ont participé aux affaires publiques par l'intermédiaire de leurs représentants.

Interrogé en conférence de presse sur cette affaire, Roger Torrent (ERC), actuel ministre des Entreprises et du Travail et ancien président du Parlement, a refusé mardi d'évaluer ce qu'il ferait s'il continuait à diriger la chambre catalane. « Ils lui permettront d'être très scrupuleux avec la séparation des pouvoirs et l'autonomie parlementaire. Je respecte ce que la présidence, le Bureau et les groupes parlementaires peuvent faire », a déclaré Torrent.

De son côté, David Cid, porte-parole des communes, par rapport à la presse a demandé aux groupes qui contrôlent la majorité de la Table que l'affaire Puig ne deviendra pas "une autre santé" comme celle qui sera utilisée avec le retrait de le siège à Pau Juvillà (CUP), qui après avoir été condamné par le Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne (TSJC) pour désobéissance, finalement, Borràs a fini par retirer son acte de suppléance tout en réitérant qu'il ne le ferait pas.

Il reste à voir comment la décision de la Cour constitutionnelle est ridiculisée, ou du moins l'intention de le faire, puisque telle est l'intention du président de la chambre et des groupes indépendantistes. L'une des options qu'il envisage est que la responsabilité du vote par procuration de Puig incombe aux membres du conseil d'administration, mais pas aux officiels. Une manière qui rendrait symbolique le vote du fugitif de la justice espagnole, puisque ce sont les fonctionnaires qui doivent valider les votes, ainsi que publier leurs résultats, par exemple, au journal officiel.

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