Feijóo aura sept minutes devant Sánchez au Sénat pour montrer qu'"une autre humeur est possible"

Mariano callejaSUIVRE

Alberto Núñez Feijóo a passé 13 ans à clore les débats au Parlement galicien. Et vous savez, celui qui a le dernier mot a déjà gagné la moitié d'un débat. Aujourd'hui, en tant que chef de l'opposition, Feijóo affrontera Pedro Sánchez en séance plénière du Sénat, et pour la première fois depuis longtemps, il ne sera pas celui qui aura le dernier coup dans un débat le mettant en vedette. Cet « avantage », le correspondant semblait au président du gouvernement. Pour cette raison, l'objectif de Feijóo cet après-midi, à partir de 16hXNUMX, sera quelque chose de spécial. Il n'essaiera pas de battre Sánchez dans l'éloquence parlementaire, dans les 'zascas' ni dans la belligérance politique, mais profitera de son tour de parole pour tenter de montrer qu'un autre état d'esprit est possible, que la politique peut se faire sans insulter et que son offre passe par la « modération » et pour un plan anti-crise, qui sera proposé à Sánchez, comme l'ont confirmé des sources à Gênes. Ce message, d'ailleurs, va comme un gant que le PP veut faire passer, avec Juanma Moreno en tête, dans la campagne électorale andalouse.

Feijóo fait ses débuts devant Sánchez avec une question de contenu économique : "Considérez-vous que votre gouvernement est à la hauteur des besoins des familles espagnoles ?" Il disposera de sept minutes, en deux tours de parole, les mêmes que Sánchez aura. Les débats dans les sessions de contrôle du Sénat sont considérablement plus longs qu'au Congrès, de sorte que le temps est réduit aux minutes et au support pour celui qui demande et à deux autres et demi pour celui qui répond.

Feijóo se retrouve face à face avec Sánchez après avoir été insulté par le président du PSOE andalou, Manuel Pezzi, le premier week-end de la campagne. Pezzi, qui était ministre de l'Éducation, a qualifié Feijóo de "fous" pour avoir insinué que le coucher de soleil du Finisterre est plus beau que celui de l'Alhambra. A Gênes, pas même la moindre excuse n'avait été reçue hier.

Le président du PP répondra de la main tendue à Sánchez, pour faire face à la crise économique, priorité numéro un du populaire. Feijóo envisage de proposer à nouveau au président du gouvernement du Sud un plan anticrise, qu'il lui a déjà transmis en avril et dont il a obtenu le silence et le mépris comme seule réponse.

A Gênes, il est pleinement conscient que tous les regards seront braqués sur son chef dans ce débat parlementaire. Pour cette raison, ils mettront un intérêt particulier à la forme, et pas seulement au fond, pour accentuer le profil centriste que Feijóo veut afficher et diffuser dans tout son parti. Le choix du sujet de la question, sur la situation économique des familles, marque également l'axe principal du discours politique de Feijóo, avec des propositions, et pas seulement des critiques, incluses.