Le pouvoir judiciaire débloque la constitutionnelle quand les progressistes démissionnent face à leur candidat

L'Assemblée plénière du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) a décidé à l'unanimité de nommer le président de la troisième chambre de la Cour suprême, César Tolosa, et l'ancienne présidente de la quatrième chambre du Tribunal de grande instance, María Luisa Segoviano, comme magistrat de la Cour constitutionnelle.

Contre toute attente, face à l'insistance du secteur progressiste sur José Manuel Bandrés ces dernières semaines, et alors que les conservateurs supposaient qu'ils étaient entre les mains du député proposé par le PNV pour obtenir le minimum de douze voix nécessaires, les sept députés progressistes ont décidé de renoncer à ce candidat "pour des raisons institutionnelles" et de soutenir le candidat proposé par le bloc conservateur comme numéro de consensus. La progressiste Segoviano avait déjà obtenu le soutien de la pratique totale du CGPJ lorsqu'il y a deux ans, elle a été élue présidente de la quatrième chambre de la Cour suprême.

Cette décision met fin à d'intenses semaines de blocus qui ont abouti précisément à la réforme judiciaire avec laquelle Sánchez a tenté de changer les majorités du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) par la porte dérobée, à travers les amendements suspendus la semaine dernière adoptés par le Constitutionnel Rechercher. Avec les quatre magistrats déjà élus, le renouvellement de l'organe qui dépend du Gouvernement et du CGPJ pourra se faire par tiers, comme le prévoit la Magna Carta, sans aucune prétention d'inconstitutionnalité.

Dès l'entrée en fonction de ces quatre magistrats, ce qui aurait dû arriver en juin dernier, le TC disposera d'une majorité progressiste de sept contre quatre puisque les deux magistrats conservateurs nommés à l'époque par le gouvernement de Mariano Rajoy (président Pedro González Trevijano) partiront et Antonio Narváez) et aussi le conservateur Santiago Martínez-Vares avec le progressiste Xiol (tous deux nommés par le CGPJ) ; Les deux progressistes nommés par le gouvernement Sánchez (Juan Carlos Campo et Laura Díez) y entrent, ainsi que le également progressiste Segoviano et le conservateur César Tolosa. Le siège numéro douze correspondait au bloc conservateur du TC, puisqu'il s'agit de celui du magistrat Alfredo Montoya, qui a démissionné cet été pour des raisons de santé et qui n'a pas encore été remplacé puisque sa nomination au Sénat dépend.

La session plénière de ce mardi, la deuxième convoquée en seulement une semaine à la demande du secteur conservateur du CGPJ, n'a duré que quelques minutes. Des sources du CGPJ soulignent que la "surprise" des députés conservateurs a été "totale" lorsqu'au moment du vote les progressistes ont prononcé les chiffres proposés par leurs collègues renonçant à leur candidat, Bandrés, qui n'aurait eu que la possibilité de Sale en avant avec la réforme des majorités au sein du corps des magistrats.