Les travailleurs d'ETT doivent avoir les mêmes vacances et payer un supplément que les autres · Actualités juridiques

La Haute Cour de justice européenne (CJUE) a jugé discriminatoire la réglementation d'un pays qui fixe une indemnisation inférieure pour les vacances non prises et une indemnité de vacances supplémentaire pour les travailleurs d'ETT à l'expiration de leur contrat.

La Cour européenne a statué en réponse à une requête d'un tribunal portugais et censure la législation portugaise qui limite l'indemnisation à laquelle les travailleurs détachés par des agences de travail temporaire ont droit, en cas de rupture de leur relation de travail avec une entreprise utilisatrice, pour les jours de congés annuels payés non pris et l'indemnité de vacances extraordinaires correspondante, la rendant inférieure à ce qui leur correspondrait s'ils avaient été embauchés directement par l'entreprise utilisatrice pour occuper le même emploi et durant la même période de travail météorologique.

Traitement égal

Après avoir affirmé que la compensation des jours de congés annuels payés non pris et l'indemnité de congés extraordinaires correspondant après une rupture conventionnelle relèvent de la notion de « conditions essentielles de travail et d'emploi », elle met en exergue le respect obligatoire du principe d'égalité de traitement en termes du travail et des indispensables à l'emploi des travailleurs affectés par les entreprises d'intérim à leur mission dans une entreprise utilisatrice.

En indiquant l'art. 5 de la directive 2008/104, relative au travail par l'intermédiaire d'entreprises d'intérim, que les conditions seront "au moins" celles qui leur correspondraient s'ils avaient été embauchés directement par l'entreprise utilisatrice pour occuper le même poste, il faut comprendre ce qui implique que les deux groupes - travailleurs ETT et travailleurs de l'entreprise utilisatrice -, et que tous deux doivent avoir la même rémunération en jours de congés payés annuels et en congés extraordinaires lorsqu'ils occupent le même poste.

Et la CJUE ajoute que la juridiction de renvoi doit notamment vérifier si le régime général des congés prévu par le code du travail portugais est applicable dans l'affaire examinée, car l'expression « au prorata de la durée de leur contrat respectif » ne devrait pas s'appliquer automatiquement, mais par rapport aux autres dispositions du régime général, elle a pour effet de déterminer le montant de l'indemnité à laquelle les travailleurs d'ETT ont droit en compensation des congés payés annuels non pris et des indemnités de congés extraordinaires à l'expiration de leur contrat.